N'Diss est un artiste peintre professionnel (inscrit MdA) autodidacte qui vogue sur le bassin d’Arcachon. Comment sa barque a-t-elle accosté le pont des arts ? "A cause d’un VAN GOGH, je suis entré en peinture comme on entre en religion. Je l’ai échappé belle ! Puis à cause des encres de GAO XINGJAN j’ai petit à petit abandonné la couleur pour le noir et blanc ! Barbouilleur depuis toujours, travaillant dans le milieu de l’artisanat d’art, c’est la rencontre de 2 artistes peintres – «PHILO» BEKER et BERNEDES qui m’ont poussé à devenir professionnel." Depuis 2005, de l'encre noire coule dans ses veines...
Pour lui le mot « Artiste » s’entend dans le sens d’engagement, de responsabilité et de personnalité, de création, d'innovation et de recherche permanente. C'est pourquoi, espiègle, il nous propose de se définir artistiquement comme suit : "Beaucoup des grands artistes qui ont marqué l’ « histoire de l’art » sont des sujets de réflexion, pas en cherchant à imiter leur production mais en essayant de comprendre leurs manières de penser pour être le réalisateur de ma propre réflexion plutôt que le pâle imitateur de celle d’un autre. Je pense pouvoir définir mon travail artistique à travers ces maximes : 
- DELEUZE-GUATTARI : « Le véritable style n’est pas dans la répétition d’un « faire » réifié mais le mouvement de la Pensée.- MAXIME DEMOY : La Peinture est au service de l’Idée.
-LEVY DANZ : La création artistique n’est qu’un instant de pur esprit, tout le reste n’est que de la fabrication.
-PERS O’NELL : Nous, les Artistes ne sommes pas là pour vous faire rêver (vous ne devriez avoir besoin de personne pour ça) mais pour montrer les choses de manière que vos rêves ne soit plus les mêmes."
Sa traversée en rappelle plus d'une : "J’ai cru avoir du génie pendant ma 1° toile, après j’ai espéré avoir du talent [...]. Dérouter et surprendre ! Même si mon environnement quotidien et ses paysages ont longtemps été mes sujets de prédilection, je les ai fait évoluer d’une image photographique peinte contemplative à une image picturale à lecture dynamique en passant par la figuration narrative et l’abstraction"
Comme la plupart des stakhanovistes des arts, la peau de chagrin se rétrécie. La similitude entre les encres et leur géniteur n'est pas fortuite...Tout semble faire partie d'une espèce en voie de disparition : "J’ai vécu « honnêtement » de et surtout pour mon art jusqu’en 2008. Très mal depuis, au point de douter de la possibilité de continuer et de devoir remettre en cause mes choix de vie." Ce qui engendre "des difficultés de compréhension auprès des autorités financières, mon banquier en premier.[...] Les artistes comme moi, qui ont fait plus un choix de vie que d’une carrière seront amenés à disparaître faute de moyens financiers suffisants ou trop aléatoires." Disparaître, après tout, c'est "levydanz" : c'est le destin de tous les hommes !
Ce n'est pas euphorisant ce discours-cimetière, ce vague à l'âme serait plutôt...fossilisant ! Mais c'est un choix de vie : "Il n’y a dans ce discours aucune rancœur, ne m’estimant ni incompris, ni marginal, - même si ma situation financière n’est pas brillante -, ni suffisamment novateur, même si je crois indispensable que notre travail doive refléter notre personnalité et porter sa propre recherche esthétique. Avant d’être une position sociale ou une recherche de revenus, c’est un « choix de vie »." Ndiss porte dorénavant sa croix seul comme avec Mécèn'Arts...
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